Les affaires marchent au café Sumerian à Shanghai. [Provided to China Daily] |
Dans la rue de Nanjing à Shanghai, l’une des principales artères commer?antes de la ville, de longues files d’attente se forment à l’extérieur de l’immense immeuble de Starbucks Reserve Roastery (la maison de torréfaction Starbucks Reserve). Mais à quelques pas de là dans la rue Shaanxi North, une zone résidentielle plus étroite et plus tranquille, se situe Sumerian, un café-boutique spécialisé.
Quand Starbucks a ouvert sa plus grande surface de vente au monde en 2017, Dave Seminsky ne s’est pas laissé intimider, dans son café Sumerian de 15 mètres carrés, par son voisin qui occupe 2 700 mètres carrés. Il a lancé son établissement en 2012. Il était venu en Chine avec le géant technologique américain Apple pour l’aider à accro?tre sa présence commerciale dans le pays. à l’époque, Starbucks se développait en Chine depuis 13 ans.
Après un début timide et beaucoup d’efforts consacrés à l’éducation des consommateurs dans le cadre de dégustations de café et de cours gratuits le week-end, l’affaire de M. Seminsky a fini par décoller. Dans le domaine du café, les commerces spécialisés indépendants se sont multipliés ces dernières années, surtout dans les grandes villes.
? On voit beaucoup plus de gens du coin, en particulier à Shanghai, ouvrir des sociétés de café ?, assure M. Seminsky. ? On voit beaucoup plus de consommateurs locaux fréquenter non pas un seul café-boutique, mais en essayer de multiples ?. Il dit avoir vu un rapport indiquant que la consommation à Shanghai représentait à elle seule 35% du café bu en Chine.
Au Sumerian, l’eau passe entre des ballons en verre interconnectés et percole à travers deux béchers de grains de café. Si les clients sont nouveaux en matière de dégustation de café, les baristas leur demandent leurs préférences avant la prise de la commande.
Par rapport aux cha?nes de distribution de café, les petits débits indépendants offrent une plus grande souplesse et une plus grande variété dans le choix des parfums de leurs produits.
M. Seminsky importe ses grains de café directement de producteurs répartis dans le monde entier, depuis l’éthiopie jusqu’au Guatemala en passant par la Colombie et l’Indonésie. Compte tenu de la taille modeste de leur activité, les petits commerces sont souvent en mesure d’importer à partir de régions où les grandes sociétés n’en ont pas la possibilité, en raison du volume de café que nécessitent leurs exploitations.
Le nombre croissant de cha?nes de distribution de café et de débits spécialisés a accentué la concurrence sur le marché chinois ces dernières années. Starbucks dit ouvrir un nouveau point de vente en Chine toutes les 15 heures en moyenne, et M. Seminsky affirme que son affaire a apporté une ? contribution indispensable ? au commerce de café spécialisé en plein essor.
Selon lui, ? Starbucks a fait un bon boulot, en introduisant une culture de la consommation de café dans un pays qui adore le thé ?. Les consommateurs qui ont découvert le café grace à Starbucks sont maintenant passés au stade où ils essaient d’autres adresses et d’autres styles, explique-t-il.
Et si les Chinois sont nombreux à saisir un latte dans les grandes cha?nes en semaine, le week-end, ils passent du temps à siroter des tasses de café de première qualité fait maison avec leurs amis dans de petits cafés-boutiques spécialisés.